Jeu de puissance : le potentiel haussier du secteur de l’énergie lors de la transition à long terme

Dans cet épisode, je vais me pencher sur notre plus récent rapport intitulé « Jeu de puissance : le potentiel haussier du secteur de l’énergie lors de la transition à long terme ». La transition vers la carboneutralité établie par l’Accord de Paris de 2015 pourrait s’avérer turbulente, compte tenu de l’offre limitée des énergies traditionnelles, alors que la demande ne s’est pas encore complètement adaptée.

Stu Morrow

Stratège en chef des placements, Morgan Stanley Gestion de Patrimoine Canada

Octobre 2023

Dans cet épisode, je vais me pencher sur notre plus récent rapport intitulé « Jeu de puissance :  le potentiel haussier du secteur de l’énergie lors de la transition à long terme ». 

 

C'est la troisième épisode : Jeu de puissance : le potentiel haussier du secteur de l’énergie lors de la transition à long terme

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Transcript

Enregistrement de balado – Septembre 2023

Titre : Jeu de puissance : le potentiel haussier du secteur de l’énergie lors de la transition à long terme

Durée d’enregistrement cible : De 3 à 5 minutes

Bienvenue à Perspectives canadiennes, votre rendez-vous avec Morgan Stanley Gestion de Patrimoine pour en savoir plus sur la perspective canadienne, autant sur les événements macroéconomiques mondiaux, que sur la vision à long terme de l’économie.

 

Ceci est un enregistrement de Stu Morrow, chef des stratégies de placement avec Morgan Stanley Gestion de Patrimoine Canada

 

Dans cet épisode, je vais me pencher sur notre plus récent rapport intitulé « Jeu de puissance :  le potentiel haussier du secteur de l’énergie lors de la transition à long terme ».

Pour en savoir plus sur notre rapport, rendez-vous sur notre site Web à www.morganstanley.ca ou, pour toute question, communiquez avec votre conseiller financier Morgan Stanley Gestion de patrimoine Canada.

Voyons d’abord pourquoi, selon nous, une transition plus longue que prévu vers la carboneutralité donnera lieu à une volatilité accrue des prix du pétrole, et comment les investisseurs peuvent préparer leur portefeuille à cette éventualité.

La transition vers la carboneutralité établie par l’Accord de Paris de 2015 pourrait s’avérer turbulente, compte tenu de l’offre limitée des énergies traditionnelles, alors que la demande ne s’est pas encore complètement adaptée. La promesse de la transition énergétique est l’avènement d’un nouveau système stable. Mais la période de transition comporte également des risques qu’il est possible de couvrir, selon nous, par une exposition continue au secteur de l’énergie.

Nous croyons que les solutions de rechange aux combustibles fossiles finiront par se développer pour rivaliser avec les sources d’énergie traditionnelles. Cependant, la période de transition pourrait être plus longue que ce que prévoit le marché. Entre-temps, au cours de la prochaine décennie, nous pensons qu’un déséquilibre entre la demande et l’offre de pétrole pourrait entraîner une volatilité accrue des prix du pétrole.

Du côté de la demande de pétrole, nous croyons que la croissance des véhicules électriques pourrait éroder la part dominante du pétrole sur le marché mondial de l’énergie. Le délai devrait toutefois être plus important que prévu. Nous ne contestons pas les mérites d’un parc dominant de véhicules électriques ni même son éventualité. Nous remettons seulement en cause le délai escompté pour y parvenir.

Voici quatre points à considérer par les investisseurs :

Premièrement, il faudra peut-être un certain temps avant que les véhicules électriques n’occupent une place significative dans le parc automobile mondial. Le cycle de remplacement des moteurs à combustion interne pourrait être plus long que généralement prévu. En Norvège, par exemple, les véhicules électriques ont dépassé l’objectif de 60 % des ventes de voitures neuves au pays en 2022. Pour autant, les véhicules électriques ne représentent que 12 % des voitures en circulation, et la consommation totale de pétrole est demeurée inchangée. 

Deuxièmement, la rareté de nombreux métaux industriels nécessaires pour fabriquer des véhicules électriques a entraîné des asymétries entre l’offre et la demande sur ces marchés. Selon nous, le phénomène pourrait ralentir encore davantage la transition vers la carboneutralité.

Troisièmement, il ne faut pas sous-estimer l’infrastructure requise pour prendre en charge un parc de véhicules électriques grandissant. Des sources supplémentaires de capitaux, publiques comme privées, doivent être engagées pour améliorer les voies de transmission. Les contraintes budgétaires et les niveaux élevés d’endettement actuels pourraient être des vents contraires qui prolongent la période de transition. 

Quatrièmement, les perspectives actuelles de la politique monétaire sont source d’incertitude et pourraient se traduire par des taux d’intérêt plus élevés, plus longtemps. L’évolution des prévisions concernant les taux d’intérêt pourrait également provoquer le retard ou l’annulation des projets d’infrastructure et d’exploitation minière nécessaires pour réaliser les objectifs de carboneutralité.

Du côté de l’offre sur le marché du pétrole, partout dans le monde, les producteurs de pétrole et de gaz ont réduit leurs dépenses en immobilisations ces dernières années, en raison, notamment, des objectifs de carboneutralité.

Selon la U.S. Energy information Administration, l’approvisionnement mondial en pétrole devrait diminuer plus rapidement que la demande à l’égard du pétrole. Le pétrole et le gaz naturel sont des ressources épuisables. Le sous-investissement dans ce secteur à long terme risque donc d’entraîner une volatilité des prix supérieure pour ces produits de base.

Enfin, les risques géopolitiques pourraient aggraver la volatilité des prix du pétrole à court et à long terme.

Concernant les décisions de placement, nous croyons que les investisseurs peuvent participer à la transition énergétique en s'exposant au secteur canadien de l’énergie.

D'après nous, l’industrie du pétrole et du gaz du Canada peut jouer un rôle essentiel dans la transition énergétique qui aura lieu au cours des prochaines décennies, même si le point de vue du marché est moins enthousiaste.

Les investissements de croissance dans les nouvelles entreprises d’énergie plus propres n’en sont encore qu’au début pour la plupart. Toutefois, des politiques favorables pourraient leur permettre de prendre de l’ampleur plus rapidement que prévu (et sur le plan économique également).

Les valorisations dans le secteur de l’énergie au Canada laissent déjà présager une perspective pessimiste de la demande future en pétrole et en gaz. En outre, les valorisations actuelles ne reflètent pas tout le potentiel que recèlent les investissements de croissance dans les technologies de réduction des émissions de carbone.

Fondamentalement, le secteur canadien de l’énergie a fait preuve de discipline en matière de capital au cours des dernières années, comme en attestent les rendements des flux de trésorerie disponibles parmi les meilleurs du marché, ce qui offre aux investisseurs des occasions intéressantes de croissance des dividendes.

La bonne nouvelle, pour les investisseurs, est qu’un prix élevé du pétrole n’est pas nécessaire pour assurer la pérennité des producteurs d’énergie canadiens.

Selon les analyses, les producteurs sont en mesure de maintenir les dépenses en immobilisations, de verser les dividendes, d’atteindre leurs objectifs de carboneutralité et de rembourser leur dette à long terme, tant que les prix demeurent supérieurs à 65 $ le baril (sachant que le prix du baril de West Texas Intermediate [WTI] se situe actuellement aux alentours de 80 $).

Bien que nous nous attendions à une plus grande volatilité des prix du pétrole à long terme, la durabilité du secteur à plus de 65 $ le baril remet en perspective le scénario pessimiste concernant le secteur canadien de l’énergie.

De plus, notre analyse donne à penser que l’exposition au secteur de l’énergie pourrait offrir une couverture de portefeuille contre le risque d’une inflation obstinément élevée. Autrement dit, le secteur de l’énergie a toujours été un complément aux obligations au sein d’un portefeuille.

Les investisseurs devraient tenir compte de leur exposition actuelle aux stratégies canadiennes axées sur les actions à gestion active et passive avant d’envisager une exposition supplémentaire au secteur canadien de l’énergie. Pour toute question, veuillez communiquer avec votre conseiller financier Morgan Stanley.

Merci de votre écoute. Veuillez visiter notre site Web à l’adresse www.morganstanley.ca pour en savoir plus sur nos perspectives du secteur de l’énergie.