On dit souvent que les investisseurs ne savent pas ce qu’ils ignorent. En fait, selon un récent sondage mené par la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, près du tiers des investisseurs ont surévalué leurs connaissances financières, et beaucoup d’entre eux ont eu de la difficulté à répondre aux questions sur les coûts des placements et la protection des investisseurs1.
Ces conclusions mettent en lumière un autre comportement connexe (angle mort potentiel) : que ce soit pour des raisons de fierté, d’anxiété ou d’autres émotions, les investisseurs n’admettent pas toujours qu’ils ont besoin d’aide pour investir et planifier, et cela peut avoir un effet d’entraînement sur leur avenir financier selon leur profil.
Par où commencer? Voici quatre questions à poser à un conseiller financier pour qu’il puisse mieux comprendre vos objectifs et vous aider à réaliser l’avenir que vous envisagez pour vous-même.
Conseil financier : No 1 Quel est le rendement de mon portefeuille?
La plupart d’entre nous se reconnaîtront : lorsque nous recevons des états financiers ou des relevés de placements, nous leur jetons un simple coup d’œil. « Tout semble en ordre », se dit-on, avant de passer à la tâche suivante de notre liste.
Il est pourtant important d’examiner ces documents plus attentivement. Et la deuxième meilleure mesure à prendre consiste à en discuter avec son conseiller financier. Ces actifs ont-ils généré le rendement que vous espériez? Pourquoi?
En posant des questions approfondies comme celles-ci à votre conseiller financier, vous pouvez non seulement mieux comprendre la logique derrière ses décisions de placement, mais aussi avoir l’esprit tranquille, ce qui vous aide à rester sur les marchés durant les périodes de volatilité. Votre conseiller financier peut vous aider à comprendre le rendement de votre portefeuille de placements, les facteurs qui influencent vos rendements et même la façon dont vos placements sont structurés pour limiter les risques. Ce genre de connaissances peut vous aider à traverser les marchés haussiers et baissiers.
Conseil financier : No 2 Mes actifs sont-ils suffisamment diversifiés?
La plupart des gens connaissent la règle d’or de l’investissement – la diversification. Toutefois, cela est parfois plus facile à dire qu’à faire, puisque les conditions changeantes du marché peuvent entraîner la répartition de vos actifs hors des plages cibles que vous avez établies. Par exemple, si les actions sont en hausse, vous risquez de vous retrouver avec une plus grande part d’actions que ce que vous aviez prévu. Une augmentation de la capitalisation boursière d’une entreprise peut aussi se traduire par l’acquisition de plus d’actions que prévu.
Songez à demander à votre conseiller en placements financiers si votre répartition d’actifs initiale correspond toujours à votre profil de risque. Par exemple, si votre profil d’investisseur était initialement conservateur, mais que les mouvements du marché ont fait grimper la proportion d’actions dans votre portefeuille, celui-ci pourrait maintenant être considéré comme « audacieux ». Les changements de répartition peuvent faire de grosses différences dans votre portefeuille, surtout dans les périodes de grandes fluctuations des marchés. Discutez avec votre conseiller financier pour savoir si vous devez apporter des changements afin de revenir vers votre répartition initiale cible et d’éviter de prendre trop (ou trop peu) de risques.
Conseil financier : No 3 Y a-t-il autre chose que je peux faire pour payer moins d’impôt?
La famille canadienne moyenne paie plus de 39 000 $ en impôts chaque année2. Bien que les impôts ne soient pas le sujet préféré de tous, ils constituent une partie importante de la planification du patrimoine, et un point à discuter avec votre conseiller financier.
Renseignez-vous auprès de votre conseiller financier pour connaître les options qui s’offrent à vous pour investir de façon avantageuse sur le plan fiscal. Selon votre profil d’investisseur, il peut s’agir d’élaborer des stratégies sur les comptes de placement à utiliser, comme un compte d’épargne libre d’impôt, un régime enregistré d’épargne-retraite et des comptes non enregistrés, entre autres, ou de s’assurer que les divers fonds communs de placement et fonds négociés en bourse dans lesquels vous investissez intègrent eux-mêmes des stratégies fiscales efficaces. Demandez à votre conseiller financier d’inclure cet aspect dans vos discussions régulières et n’oubliez pas de l’informer de tout changement dans votre vie comme un héritage, une nouvelle maison ou la naissance d’un enfant.
Conseil financier : No 4 Quels sont les frais associés à mes placements?
Quand il s’agit de placements, les frais sont importants. Plus vous payez de frais, moins vous avez d’argent à faire fructifier sur le marché. Bien sûr, les conseils financiers ne sont pas gratuits, mais les raisons pour lesquelles des frais sont perçus et la façon dont ils le sont peuvent varier. Assurez-vous de comprendre comment votre professionnel en finances est rémunéré. Certains d’entre eux appliquent un taux fixe pour le service, alors que d’autres exigent un pourcentage des actifs gérés. Certains sont rémunérés par les fonds dans lesquels ils investissent votre argent. Parfois, ces méthodes sont combinées.
N’hésitez pas à demander à votre conseiller financier ce que cela vous coûte, et pour quoi. Il doit vous communiquer ces détails et vous expliquer comment fonctionne sa structure de rémunération. Plus vous en savez sur ce que vous payez, meilleures sont les décisions que vous prenez au sujet de l’argent que vous économisez et que vous dépensez.
Pour résumer
Travailler avec un professionnel en finances est essentiel pour assurer votre stabilité financière et votre confiance en l’avenir. Mais il est surtout crucial de connaître les bonnes questions à poser à votre conseiller et les conseils financiers qu’il doit vous fournir, car il peut ainsi tenir compte de vos objectifs et faire en sorte que vous vous sentiez plus à l’aise avec la façon dont vous investissez. C’est une conversation qui en vaut la peine.